A – Le concept et les bases de la motricité libre
Le principe de la motricité libre et autonome ne date pas d’hier. Il a été développé par Emmi Pickler, pédiatre, en 1947, alors directrice d’une pouponnière, qu’elle fonda, rue Loczy à Budapest, en Hongrie, pour les orphelins de la guerre et combattre le syndrome de l’ « hospitalisme ». Elle prône l’autonomie de l’enfant. Cette approche pédagogique repose sur le fait de laisser l’enfant libre de tous ses mouvements, sans les lui enseigner et les lui imposer. Donc sans intervention de l’adulte.
Peu à peu il acquerra naturellement et dans un ordre chronologique précis les différentes positions qui lui permettront d’assimiler la marche.
L’acquisition de la marche peut être comparée à la construction d’une maison. Il faut des bases solides avant de passer à l’étape suivante.
Inutile donc par exemple de mettre bébé assis sans qu’il n’y soit parvenu lui-même. S’il ne s’assoit pas seul c’est qu’il n’est pas encore prêt. C’est le même principe pour la marche.
Le développement moteur de l’enfant dépend de plusieurs facteurs:
- De la maturation du système nerveux ; de nouveaux circuits nerveux se mettent en place peu à peu.
- Des aptitudes personnelles de l’enfant.
- Des expériences motrices.
- De l’attitude des personnes qui entourent bébé.